Travailler où l'on vit
Dans quelle mesure un territoire est-il en capacité d'offrir un emploi à ses habitants ? Pour la majorité des agglomérations françaises, l'indicateur "part des actifs vivant et travaillant sur le territoire" est compris entre 70 et 80 %. Seules Limoges et Aix-Marseille dépassent les 80 % de population active trouvant un emploi en leur sein.
Béthune-Lens, Metz, Mulhouse, Montbéliard et Nîmes présentent, elles, un taux inférieur à 70%. Plusieurs facteurs entrent en jeu. Concernant Béthune-Lens, la proximité de Lille, pôle d'emploi de rang supérieur attractif et système métropolitain dense, constitue une explication. C'est aussi le cas de Mulhouse et Montbéliard qui jouxtent un gros aspirateur à emplois (Bâle) ou de Metz avec Thionville et Luxembourg.
La faiblesse de l'indicateur peut aussi refléter la taille réduite de l'intercommunalité au regard de la taille réelle et vécue de son bassin d'emploi. Par ailleurs, le taux de chômage semble avoir un impact marginal sur l'indicateur.
De façon générale, l'indicateur est partout en recul, quelles que soient les dynamiques locales. Partout, les distances domicile-travail connaissent une croissance régulière.
Observ'agglo est le fruit du travail d’un groupe d’experts issus des agences d’urbanisme et des agglomérations qui s’est réuni pour produire une cinquantaine d’indicateurs originaux sur les dynamiques en oeuvre dans les métropoles et les communautés françaises de plus de 200 000 habitants.
Cette publication apporte une lecture nouvelle de la géographie urbaine française et des mutations territoriales. Elle est disponible gratuitement et en ligne sur le site de la Fédération nationale des agences d'urbanisme (FNAU).