Le banc, cadeau parfait pour toutes occasions
C’est une tradition typiquement anglo-saxonne que quelques jardins français ont adoptée mais dont nos villes tardent à s’inspirer… Et on se demande bien pourquoi !
A Londres, Edimbourg ou New York, de nombreux bancs portent des plaques sur lesquelles sont gravés des messages personnels : hommage à une personne disparue, déclaration d’amour ou phrase nettement plus sibylline compréhensible du seul destinataire.
Ces bancs ont été parrainés par de généreux donateurs qui, en échange, ont pu choisir d’y apposer le texte de leur choix.
10 000 dollars l'adoption de banc à Central park
Sur les 9 000 bancs que compte Central Park, plus de 4 100 ont été adoptés dans le cadre de l’opération « Adopt-a-bench » lancée en 1986. A 10 000 dollars le banc, l’opération permet au parc de renouveler son mobilier à moindre frais… et se révèle une formidable attraction. Les touristes se régalent en découvrant les messages drôles, tendres ou émouvants choisis par de riches Américains.
Le site internet Adopt-a-bench vante ce « cadeau parfait pour toutes les occasions » ! Il faut 8 semaines pour que la plaque commandée soit fabriquée et posée. Un certificat prouvant l’adoption est immédiatement fourni.
En Angleterre, les bancs personnalisés sont légion. Voici deux exemples trouvés dans la station balnéaire de Brighton et à Scarborough.
Au Jardin des plantes et au château de Versailles aussi
En 2009, le Jardin des Plantes s’est lancé dans l’aventure. A 1800 euros la personnalisation du banc simple et 3600 euros celle du banc double, le muséum a partiellement financé sa rénovation.
L’opération a été un succès : les 255 bancs d’acier au design moderne proposés ont, semble-t-il, tous trouvé preneurs. Rappelons qu’en France, tout don effectué dans le cadre du mécénat est partiellement déductible des impôts !
Après le succès en 2010 d’une campagne d’adoption de bancs neufs disposés dans la cour du Château, le château de Versailles a renouvelé l’opération en 2014 avec 36 nouveaux bancs en bois, dans les jardins de Versailles autour du Grand Canal, à l’Etoile Royale et à Trianon, ainsi qu’à Marly. Une brochure a même été éditée.
Les plaques de la discorde
Opposés à un plan de la mairie visant à réprimer les comportements « antisociaux » dans l’espace public, des habitants de Chester, en Angleterre ont joué la carte de l'humour en apposant des messages sarcastiques sur différents bancs publics. La municipalité a rapidement procédé au retrait des plaques arguant du fait qu’elles pouvaient choquer certaines personnes...
Pour en savoir plus, vous pouvez lire cet article paru dans le Telegraph en 2015.