Entretien avec Gérard Penot, Grand Prix de l'urbanisme
Fin 2015, quelques jours après les attentats du 13 novembre, Gérard Penot recevait le Grand Prix de l'urbanisme. L'urbaniste avait alors tenu un discours empreint de conviction : « Les terroristes ont attaqué l’espace public, réel, celui dans lequel les êtres vivants bougent, s’assemblent et exercent leurs libertés. Car c’est aussi cela qui, avec une conscience calculée, leur est inacceptable. Que nous puissions déplacer nos corps, par plaisir de vivre ensemble nos émotions, par plaisir de danser et d’écouter les vibrations de la musique. Le plaisir d’user de nos inclinations, de nous mouvoir et de nous voir, cela leur est inadmissible. Et c’est dans ces espaces publics que se forge notre identité. Il n’est nul besoin, contrairement à ceux qui s’en inquiètent, d’aller à la recherche éperdue de notre identité. »