Désertification des centres-villes
Les grands médias sont en train de s'approprier le sujet et c'est tant mieux : la crise des centres de villes moyennes - fermeture des commerces, fuite des habitants, paupérisation -sera d'autant plus prise au sérieux et traitée comme une priorité.
Le bureau d’études de Procos, la fédération représentative du commerce spécialisé (260 enseignes membres) vient d'ailleurs de publier un classement des villes qui s’en sortent le mieux.
Vacance commerciale : la limite critique symbolique est atteinte
La catégorie des villes moyennes entre 70 000 et 240 000 habitants apparait fragilisée dans son ensemble : ces villes enregistrent des performances commerciales nettement inférieures à celles constatées dans les grandes agglomérations. Le taux de vacance moyen est alarmant (plus de 10 %) et les enseignes membres de Procos réalisent, en moyenne basse, un chiffre d'affaires de 17 points en deçà de leur chiffre d’affaires moyen en France.
Procos publie également un palmarès de 5 villes qui s’en sortent mieux que la moyennes : Colmar, Annecy, Chartres, La Rochelle et Caen.
Revenus, emplois, tourisme...
Leurs points communs ? La présence d’une population à bon revenu et présente de longue date ; un ratio actifs-emplois favorable qui montre la présence d’une forte proportion d’emplois en milieu urbain ; un nombre de commerces supérieur à 350 qui offre une masse critique suffisante pour le commerce anomal (c’est-à-dire le commerce dont la fréquence d’achat est faible, au contraire des commerces de proximité dont la fréquence d’achat est quotidienne ou hebdomadaire) ; un attrait touristique important…